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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 20:57

                                                                                          TRIBUNAL de GRANDE INSTANCE

Objet : Non respect des conditions                                      Procureur de la République

liées à la signature d’un contrat de mariage                                    

=  force  de motif de divorce valable ;                                       Service Civil du Parquet

Cas de  jurisprudence.                                                                3, rue Victor Hugo

                                                                                                   95300    PONTOISE                                                             

Lettre  R. avec AR

 

Madame le Procureur de la République,

J’ai bien reçu votre réponse du  30 juillet et je vous en remercie. Je saisis donc l’instance appropriée avec l’aide de mon avocat pour obtenir soit l’annulation, soit la dissolution de mon acte de mariage devenu obsolète.

Cependant, j’ai un problème avec la Justice dont je tenais à vous informer. C’est bien au sujet de mon mariage qui pourrait en fait être dissout puisqu’il ne répond plus à la légalité dans sa forme actuelle, pour cause d’absence de consentement au départ.

La loi de 1985 qui introduit de nouvelles conditions au mariage et obligent les époux à une parité absolue au sein du foyer et leur donne obligation de codiriger leur ménage n’aurait pas recueillie mon consentement à me marier si j’avais pu en avoir connaissance lors de mon engagement dans ce contrat (vu que cela ne correspond pas à ma vision du couple et de la famille). Et pour cause, ces conditions n’existaient pas du temps de mon mariage (1974).

Ne les ayant jamais approuvées ni  appliquées dans mon foyer qui a toutefois pu fonctionner 35 ans, aujourd’hui il se trouve hélas que  ce sujet est devenu un point de discorde majeur entre mon épouse et moi dans nos discussions de fond, entraînant même de ma part des violences verbales, tant je ne peux supporter une égalité de fait au sein de ma structure familiale tout comme le partage du pouvoir. Je suis ouvert à la discussion, au partage des taches ménagères mais je veux rester  maître des décisions finales.

Notre justice s’appuie sur la doctrine judéo-chrétienne, or ces nouvelles lois en font fi puisque depuis les origines il est écrit dans les livres saints  que : « dans le mariage, la femme doit être soumise à son mari ». J’admets bien sûr que les choses aient évolué depuis et que l’égalité des droits, la parité pour les femmes se soient inscrits dans la  société civile, ce qui n’est que justice, mais je trouve que l’on est allé trop loin à vouloir l’instituer au cœur des relations entre époux. Cela devient une atteinte à la vie privée, aux relations intimes et sape l’institution de mariage. Résultat : le nombre de divorces en constante progression !

Le fond du problème pour moi réside dans les changements  intervenus au sein de la famille et de la hiérarchie dans le couple sur le plan sociétal. Dans une structure, il ne peut y avoir qu’un seul dirigeant (donc officiellement, pas de codirection), afin d’assurer son bon fonctionnement et une hiérarchie doit impérativement subsister dans l’institution du mariage, qu’on le veuille ou non. Si cette absence de hiérarchie est certes dictée par la loi, elle sera inapplicable concrètement et inappliquée « de facto » par les hommes, dans la majorité des cas, car le législateur ne peut aller voir ce qui se passe en réalité au cœur des chaumières ! Mieux vaut donc être vrai, parler vrai, reconnaître que cela ne peut marcher bien et que cette loi a provoqué le mouvement de retrait des hommes du mariage ou leur peu d’empressement  à s’y engager, ne voulant en rien céder une partie de leur pouvoir aux femmes, car tel est le privilège que la nature leur a accordé. Autrement, le mariage devient caduc  et l’homme qui  ne peut admettre la codirection de son « chez lui » doit apprendre à s’en passer à vie. Le mariage en effet, pour lui, devient vite ingérable dans le cas de stricte égalité et d’absence d’une certaine hiérarchie familiale et raisonnable (par là j’entends, si l’homme est capable d’assumer toutes ses responsabilités).

Si en ce qui m’affecte une  dissolution pour ce motif n’est pas possible, alors je veux bien demander le divorce. Mais, là encore je retrouve le même obstacle de fond, à savoir que le motif de ma demande porte aussi sur le rejet du principe d’absence de hiérarchie dans le couple depuis la loi de 1985. Le juge pourra t’il accepter un tel cas de demande ? Que faire alors, en cas de rejet?

Rendre la vie impossible dans mon foyer et à ma famille, juste pour montrer que çà ne peut fonctionner avec cette loi, qu’il y aura toujours conflit dans la prise de décision finale ? Ce n’est pas une solution saine, je le sais, d’autant que je n’ai rien à reprocher à mon épouse. Comment faut-il faire pour que l’on me reconnaisse ce droit : celui d’absence de consentement aux nouvelles normes du mariage, lors de la signature de mon contrat ? Tout ce qui fait que mon mariage est un mariage sans consentement réel, par défaut. Peut-on même encore parler de mariage dans ce cas, et quelle signification lui donner, car ce sont bien ces nouvelles lois et l’intransigeance de mon épouse à vouloir que je les applique qui auront détruit notre union. En effet pour moi, plus important que sauver une union de couple demeurent le principe incontournable de la souveraineté de l’homme sur la femme dans le mariage et de sa subordination. En ce sens,  les musulmans nombreux dans notre pays, nous montrent la voie de la sagesse et ont sans doute raison. Français, je ne pensais pas qu’on en viendrait là, en ce qui concerne l’institution du mariage. Les hommes se sont laissé surprendre par le législateur. Ils doivent réagir à présent. Cette réflexion personnelle me fait penser que, de catholique, je pense me convertir à la religion musulmane.

M’ayant lu, vous comprendrez mon ressentiment, voire ma haine à l’égard de l’institution du mariage revisitée par le législateur et mon désir de m’en défaire au plus vite. Déjà, je ne reconnais plus les devoirs et obligations de ce contrat, la liberté étant le premier principe de notre République.

Pour l’homme, depuis les changements, le mariage est devenu une énorme contrainte dont il doit se débarrasser à tout prix.

Avec mes cordiales salutations

Christian Bernadou

 

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