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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 21:43

Concernant le mariage, notre civilisation occidentale actuelle se veut toujours monogame. Pourtant la nature intrinsèque de l’homme n’est pas d’être monogame (il ne l’a pas toujours été). Au fond de lui, l’homme ressent un besoin fort d’aller voir ailleurs même lorsqu’il est marié. Instinctivement, le désir le pousse à séduire les femmes et à faire de nouvelles conquêtes. Il est très difficile pour l’homme de se contraindre à vivre sous une forme d’existence qui ne correspond pas à son état naturel, à son essence.

L’homme, au fond de sa nature profonde, reste bigame, qu’on le veuille ou non, témoin  le très grand nombre de divorces (besoin de changer) affectant la vie des familles et le nombre indéfinissable de ce que l’on nomme dans notre société : l’adultère.

Mais que,  pour le bon fonctionnement de la famille et afin d’éviter des conflits de rivalité entre les hommes, l’on se soit figé dans le concept de famille monogame, cela est compréhensible d’autant que plus en cohérence avec l’instauration plus récente du principe d’égalité entre les hommes et les femmes.

Mais que dire du mariage aujourd’hui ? Du fait même de cette égalité hommes-femmes, il devient  moins  pertinent (pour l’homme surtout), car il enferme des personnes, de par l’apposition d’une simple signature au bas d’un contrat, certes sur leur consentement, dans un état d’interdépendance - à vie (le principe même de ce contrat) alors que plus rien n’est acquis - à vie - dans notre société postindustrielle, que tout est en mutation permanente, que tout évolue et se transforme avec le passage du temps. Peut-on encore, en ce début du 21ème siècle,  prendre de tels engagements à vie, jusqu’à sa mort ? Cela fait-
il sens ?

Qui plus est, tout contrat comporte aujourd’hui un délai de réflexion d’au moins 8 jours autorisant de se rétracter, de se désengager. Pourquoi donc le contrat de mariage devrait-il être exempt de cette clause ? Cela éviterait dans certains cas (comme on a pu le voir avec le cas récent du mariage annulé) de devoir avoir recours au tribunal.

En fait qu’est-ce que le mariage et pourquoi son existence ? Celui-ci est une invention de l’homme afin de réguler la société et d’éviter les conflits. Dieu, dans ses commandements, n’a pas obligé les personnes à se marier, mais de rester fidèle au partenaire de vie que l’on s’est choisit.

En créant l’institution du mariage, l’homme s’est emprisonné lui-même dans un système qui l’enferme et le contraint car les implications en sont telles que, pour pouvoir en sortir, cela ne peut se faire qu’au prix d’une procédure longue et souvent coûteuse (Le divorce).

En s’octroyant un tel statut, les hommes se sont eux-mêmes obligés à des principes auxquels la nature ne les obligeait ! Et, tandis que ces mêmes hommes étendaient les principes de démocratie et de liberté comme fondamentaux dans les gouvernements du monde, les voilà maintenant assujettis  à moitié, consentant à renoncer à une part de leur liberté, dans cette continuité du lien de mariage au sein même de ce qu’ils ont de plus personnel  et privé : leur vie domestique et familiale. Il y a là un grand paradoxe.

C’est sans-doute là que doit être recherchée et analysée la cause principale de cette crise contemporaine des valeurs familiales. C’est dans cette évolution dans la pensée des gens et dans ces mutations profondes que s’inscrit la montée en flèche des divorces : jusqu’où ? Jusqu’à quand ? Que doit-il advenir pour que les relations humaines retrouvent une certaine et relative stabilité ?

La réponse se trouve sans-doute dans une révolution du concept de mariage qui ne soit plus celui du siècle passé mais soit repensé en fonction de notre évolution et de ces nouvelles formes de relations de couple et familiales.

DEMOCRATE  

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