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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 19:38

 Le mariage, institution qui oblige deux personnes à partager en permanence une coresponsabilité d’engagement réciproque l’une envers l’autre est devenu aujourd’hui un acte trop contraignant du fait d’un degré d’autonomie, pour chacune, jamais atteint auparavant, de l’égalité des sexes affirmée, de l’allongement de la durée de vie, de la fin des tabous sexuels (encouragée par le cinéma et autres media) et de la libération du « Moi » (ou développement personnel). Comment le mariage peut-il être tenable et durable dans un tel contexte ? …à moins d’être un héro ou un insensible.

Chacun vit un peu plus sa vie comme il l’entend, se sentant plus ou moins maître de son destin, de son avenir, de ses choix et actes. Aussi cela ne va pas sans engendrer de nouvelles formes de conflits dans tout ce temps de la durée de l’union potentiellement rallongée par cet allongement de la vie !

Si bien qu’il nous faudrait à présent concevoir, considérer le mariage comme un contrat à durée déterminée,  avec une « option long terme », plutôt que comme un contrat pour la vie (qui ne fait plus sens face à la réalité de ce siècle). Personnellement, je soutiens le concept de mariage renouvelable ou, pour les croyants, de renouvellement des promesses du mariage tous les 10 ans.  De ce fait, il pourrait exister des portes de sortie, de désengagement, autant de passages qui permettraient de se préparer à l’éventualité sans traumatisme majeur ou brutal. L’on pourrait se préparer à la désunion tout comme on le fait pour l’union. Je préconise cette méthode souple de désengagement, avec  consentement des époux (tout comme pour le mariage) et signature devant témoins. Ce contrat de désengagement serait officiel, ne s’appelant plus divorce et reconnu par la société. C’est la voie d’avenir pour ce nouveau siècle. Il mettrait fin à un nombre considérable de procédures en justice : seuls les notaires, services de l’état civil et avocats en cas de conflit sur les biens seraient alors concernés. Le divorce actuel, vécu pour nombreux comme une affaire de délit  (pour cause du passage obligé devant un juge) serait alors oublié pour ceux qui accepteraient d’attendre ces portes ouvertes de désengagement qui leur seraient offertes à échéances ponctuelles.

 

Car le mariage n’assure plus le facteur de stabilité familiale tel qu’il le permettait autrefois (les formes de la famille évoluent et se diversifient et les gouvernements  doivent en tenir compte pour l’égalité des ménages, et des chances,  devant les aléas et conditions de vie, plus ou moins précarisées  pour certains, comme c’est le cas avec les familles monoparentales).

Le mariage n’est qu’un acte de libre consentement pouvant perdurer ou s’abjurer, se dissoudre lentement avec le passage du temps. Il faut l’admettre (en vertu des principes de liberté et de droit des hommes et des femmes reconnus universellement par une majorité de pays) et permettre de défaire une union de deux personnes qui ne serait plus vécue dans l’esprit ni manifeste pour la société.

Eviter l’engagement du mariage est ce qu’il y a de plus raisonnable si l’on souhaite s’éviter tout effet de traumatisme ultérieur et ne jamais  connaître de conflit conjugal par la suite et surtout, ne pas avoir à trancher en ce qui concerne le partage des biens acquis en état de mariage (ce qui obligera forcément à devoir payer un avocat et un notaire).

Le mariage que l’on dit pourtant libre aujourd’hui (choix du partenaire, consentement des époux) ne constitue pas moins un état d’aliénation à autrui, qui plus est, une aliénation volontaire pouvant  nuire à son équilibre et santé mentale sur le long terme, plus il est vécu comme une contrainte avec le temps (lorsqu’on ne voit plus que ses obligations).

Pour cette raison, l’engagement dans le mariage doit se faire le plus tard possible, lorsque la personne est plus mûre pour en affronter les conséquences et est riche d’une expérience  de vie suffisante,  pour être certaine qu’elle fait le bon choix et qu’elle maitrisera mieux  les écueils sur le chemin de la vie en couple. Cela, pour son plus grand bien, naturellement.

Fonder une famille peut être source de bonheur mais nul ne doit sous estimer les responsabilités  liées à ce choix et les multiples contraintes qui vont en résulter. Car le bonheur du départ s’estompe progressivement sous l’influence des forces divergentes qui s’exercent et s’opposent immanquablement au sein d’une cellule familiale. Penser la famille en termes de bonheur est une vision irréaliste de l’esprit car la famille est à la fois source de bonheur et de malheur. Elle englobe les deux perspectives : elle est donc une structure à haut risque pour l’individu et son devenir.

Gérer seul sa propre personne, maîtriser ses sentiments, poursuivre son destin d’homme libre est la voie la plus épanouissante …car le lien familial entraîne une suite sans fin de soucis, d’impondérables et de pressions internes en tous genres auxquels personne n’est obligé de se soumettre.

La vraie liberté est celle d’indépendance conjugale ou de non adhésion au statut de conjoint ou d’époux. Donc : ne pas posséder de livret de famille : ne pas être répertorié sur ces registres là, qu’ils soient civile ou civils et religieux. Mieux vaut conserver sa liberté.

Le mariage, s’il survit, dans le contexte social de post –modernité, aura comme corollaire un nombre toujours grandissant de divorces (ou démariages), pour les couples,  après un nombre indéterminé d’années  de communauté de vie, et d’expérience du mariage.  Mais il doit coexister avec toutes les autres formes d’union et d’engagement (exclusivement entre deux êtres humains) pour ceux qui privilégient toujours cette forme d’engagement conjugal selon la tradition.  C’est cela la démocratie !

Et, pour conclure sur ce thème, je fais référence au nouveau Président des Etats-Unis, Barack OBAMA,  qui  vient tout juste de dire aux Américains : «  l’Etat ne doit pas se mêler des affaires intimes des personnes ».

DEMOCRATE

 

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