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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 17:38

Un deuxième jour j’ai obtenu la grâce d’être touché par l’amour. Elle m’est apparue et j’ai ressenti la présence de l’amour en moi. J’ai été comme transporté, soulevé, dans la fraction de seconde de cette apparition, à l’instant même où nos regards se sont croisés.  Pourquoi ? Par cette rencontre soudaine et inattendue, je suis entré dans la connaissance si non de l‘amour, du moins de son existence réelle, tout comme si je pouvais y enfoncer tous les doigts de mes mains ! Le temps, les jours, les heures et les secondes aussi étaient suspendus à cet état sublime et ne purent que me persuader de cette évidence.

Elle était là, enfin présente dans ma vie, celle que j’avais espérée sans le savoir. Elle était la certitude vivante de l’Amour. Amour divin ou amour du divin en Elle ? Qui pourra me le dire tellement ce que je pouvais vivre, jour par jour, était source de joie et de grand bonheur intérieur, comme si un autre monde existait dans mon corps. Elle était la preuve de ma réalité, de mon existence, l’enthousiasme à la fois porteur et dispensateur de bien-être environnant tel que nous le recherchons sans cesse inconsciemment et tel que nous l’idéalisons tous.

En réalité, l’autre est souffrance car tout amour révélé en soi est aussi porteur du germe de la souffrance, une mystique évidence. Notre amour d’humain a ses limites (terrestres) puisqu’il nous faut l’accorder à deux à perpétuité pour lui donner un sens divin, ou si cet accord n’est plus possible que pour un infime intervalle de notre temps de vie, c’est qu’il se dissipe dans la temporalité des êtres. Mais la souffrance qu’il génère, elle, peut ne jamais se dissiper, car c’est bien la marque de l’amour qui reste en vous et qui lui ne peut mourir si c’est vraiment cette partie d’amour éternel qui est venu envahir votre âme.

Voilà pourquoi l’amour est synonyme de souffrance et qu’il est plus fort que la volonté humaine. L’amour ne se maîtrise pas. L’amour n’est donc pas le bonheur total .

Pourquoi l’homme normal est-il attiré puis subjugué par son semblable opposé ? Pourquoi satisfait-on l’amour en épousant autrui ? (on le veut pour soi tout seul, et avec soi). Force de la nature, la sexualité vient aussi troubler le sentiment amoureux et nous travaille en permanence, pénètre notre esprit, si non l’on aimerait autant les hommes que les femmes et on les désirerait pareillement ! La sexualité vient rompre les équilibres fragiles de notre personnalité, les bousculer, attise la rencontre, la convoitise de l’autre différent plutôt qu’elle n’apaise l’être intérieur. La sexualité est une force qui fait obstruction à l’amour. Tout aurait pu être sexué dans l’univers, sauf l’homme, la paix des âmes en aurait été plus certaine.

Si j’avance cela, c’est parce-que je conserve de mon expérience de l’amour une douleur ardente qui ne peut guérir. Je ressens l’amour comme un agresseur qui vient perturber sans cesse mon existence, la déstabilise et me poursuit inlassablement depuis mon adolescence. L’amour me laissera  - t’il vivre en paix un jour ?

Hélas, le lien conjugal paraphé, les êtres agrafés de la sorte, l’histoire écrite d’une expérience vécue de couple, montrent bien qu’à deux ou seul, ni l’une ni l’autre façon de vivre ne permettent de toucher au bonheur. La clé de ce trésor ne nous appartient pas ; serait-elle celle du ciel ?

L’homme est seul face à la vie et, qu’il reste seul ou se prenne une compagne, il continue de rester seul quand-même, face à sa destinée.

Mi-heureux, mi-tragique, l’amour ne règle rien à la quête du bonheur, d’ordre spirituel. L’amour est un produit indomptable de l’âme, une maladie peut-être ; dès qu’on croit le tenir, il nous fuit ! L’amour est comme une essence volatile. L’amour est source de malheur. Voilà pourquoi je conclus que la vie de couple est inconvenable à l’homme moderne et que le mariage ne correspond pas à sa vraie nature existentielle et ne peut en rien satisfaire son esprit. De ce fait, je ne défends donc pas le mariage, mais le désapprouve plutôt.

DEMOCRATE

    

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