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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 22:35

 

Pourquoi  ce besoin de marier les personnes ;  pourquoi une institution pour valider l’union d’un couple hétéro ou homosexuel ? Il est dit que le couple constitue le fondement de la famille. Il est aussi dit que tous les hommes  et femmes (individus) naissent  libres et égaux en droits. Alors pourquoi ce lien aussi fort et structurant que le mariage qui intrinsèquement partage en deux, dans l’altérité du couple, le champ de la liberté individuelle et de ses droits ?

Même sans l’institution  du mariage, la famille existerait par le simple vouloir des personnes à vivre ensemble et à engendrer. L’institution  du mariage n’a été créée que pour lui apporter une sécurité matérielle et relationnelle, une reconnaissance et une valorisation sociétales. C’est là l’unique vertu qu’on peut lui accorder.  Elle ne garantie en rien la sécurité affective et la durabilité de l’union des époux.

 

La loi naturelle et condition humaine font qu’hommes et femmes (puisque deux sexes existent et cohabitent sur terre), s’attirent ou s’opposent comme tant d’autres forces atomiques ou cosmiques selon des lois physiques prédéterminées, en fonction des circonstances et lorsque leurs trajectoires se croisent. C’est là une vérité immuable de ce monde.  Se reproduire est un instinct génétique. Ce n’est nullement un instinct de survie personnelle, mais un stratagème naturel pour assurer la survie de l’espèce.

 

Le désir d’enfanter n’est cependant pas universel. Lorsqu’on connait les contraintes qu’imposent la vie familiale, l’homme ne s’engage pourtant hélas pas toujours dans cette voie après une réflexion bien approfondie. On subit au contraire le poids de la tradition, de l’exemple, des modes de vie, de la solitude, des influences de l’éducation ou des religions, des forces morales ou sentimentales et l’on s’engouffre dans la spirale normative de l’humanité (qui est aussi celle du temps).

 

Or, le mariage n’a qu’un temps. Il s’inscrit dans la temporalité des habitudes humaines et de la roue intergénérationnelle qu’il fait continuer de tourner sur une route dont la destination et l’objectif restent inconnus pour les acteurs de ce périple ! Plus l’on avance en âge, plus l’on découvre que cet état idéalisé d’union dans l’exclusivité pèse sur l’autonomie individuelle de l’homme, sur sa liberté de choix (lesquels doivent alors être partagés ou inhibés), sur son vieillissement, sans pour autant répondre à ses attentes.  Cela  pèse sur sa vie toute entière.

 

 Seul, l’on ne se voit pas vraiment vieillir ; c’est dans l’altérité et à travers l’autre,  qui agit alors comme le reflet d’un miroir, que l’on prend conscience de l’inéluctable. A l’aveuglement de l’extase et des temps idylliques succèdent les accrochages, disputes, conflits, rivalités qui tuent le bonheur initial ; triste constat.

 

Plus le temps de vie s’allonge et moins le vivre ensemble semble évident  et devient supportable. Tous les efforts que l’on peut faire pour maintenir un statut quo convenable dans son couple n’empêchent les voix intérieures de nos pensées de se questionner sur la force et les origines de cet engagement librement consenti  envers la servitude familiale. C’est regrettable mais comment peut-on changer le fond de l’être humain ? Chaque personne, mariée  ou pas, reste foncièrement un tout d’atomes qui ne peut fusionner  parfaitement avec l’autre, son semblable, fut-il sa moitié !

 

Alors  qu’ont-ils tous aujourd’hui, à vouloir le mariage pour tous ? Qu’est-ce  que cela pourrait apporter de plus ou de mieux pour la société !

 

DEMOCRATE

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