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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 08:57

 

Sur le plan Doctrinal 

1 –  Mariage temporel

Le mariage est « terrestre » : il unit un homme et une femme devant Dieu pour leur vie sur terre uniquement. La Bible dit qu’aux cieux, il n’y aura ni homme ni femme mais des créatures ou des âmes toutes semblables ressemblant à des anges.

Dans ce cas le mariage n’est que temporel, passager, périssable (comme toutes les choses de la terre) et de ce fait, je ne vois pas la raison de le sacraliser.

Pourquoi ce qui n’est que terrestre ne pourrait être défait ou dissous ? Temporel, le mariage n’est donc pas indissoluble, puisqu’il n’est pas un contrat pour l’éternité.

                       

2 –  Pourquoi tant de problèmes avec le couple ?

Pourquoi Dieu a-t-il imposé à l’homme d’être fait de deux moitiés ? Et de faire aussi qu’il soit humainement très difficile de ne pas être séduit par la femme, d’être attiré par Elle, instinctivement ou sentimentalement ? En les créant ainsi, homme et femme, Dieu a introduit les désirs, les risques soit d’infidélité, soit d’ennui et de frustration (si l’on s’efforce de respecter la loi) sans parler de la souffrance de l’homosexualité ou de l’amour hors normes.

 

3   la conjugalité :

 

La conjugalité implique une part de perte de liberté ou une dépendance envers l’autre, simplement pour partager un projet de vie commune (à vie, qui plus est), avec une personne du sexe opposé. Or, c’est impossible aujourd’hui de prévoir sa vie sur le long terme et l’on doit composer aussi avec ce nouveau paramètre qui fait que l’homme vit beaucoup plus longtemps que lorsque la Bible a été écrite. Aussi, il y a trop de différences psychologiques entre les sexes auxquelles sont venus s’ajouter trop d’égalitarisme et une confusion totale du rôle de chacun. Bref, trop  d’obstacles à franchir pour que çà fonctionne bien aujourd’hui.

 

Je suis très pessimiste sur la question de la longévité des couples au 21ème siècle. A quoi bon vouloir se mettre cette idée dans la tête au départ, si non par pur idéalisme.

 

La conjugalité ne peut donc pas s’exercer en état de disponibilité permanente pendant toute une vie.

 

4 – Terme biblique incompréhensible aujourd’hui dans une société d’individus :

Le « Une seule chair » : c’est de l’idéalisme ou de l’utopie ! Chaque conjoint reste ce qu’il est, bel et bien dans sa chair, en os et en chair (preuve : la maladie ou la mort qui séparent ces deux chairs, pourtant déclarées une par le mariage).

L’on aurait plutôt du l’énoncer comme cela : l’homme et la femme unissent leurs corps et âmes pour donner la vie à un être nouveau issu de leurs chairs.

 

5  -  L’exclusivité ou le don total de soi :

On ne donne pas sa personne dans le mariage ; On reste un être à part entière, libre et digne, de ses choix, de ses actes et d’une part de sa souveraineté. On ne possède pas l’autre non plus.

(dire « ma femme ou mon mari » est déjà malsain dans le sens : il est mien, il est à moi ; elle est mienne…). L’exclusivité devient complice du désir de possession, qui est un mal en soi : un péché.

Par le mariage, on rompt un état de solitude en vue d’un partage. On partage une partie de soi-même seulement : on ne se donne pas entièrement, de même que l’on n’attend pas un don total de l’autre. Le don total est une absurdité car que devient alors l’épanouissement de sa personnalité propre, l’espace de son développement personnel ?

Sur le plan juridique

La fin du statut patriarcal (code civil Napoléonien)  nuit au devoir de père. Cela est en contradiction avec le sens du mariage. L’égalité des sexes au sein du foyer entraîne vers la paralysie dans le fonctionnement du couple, tôt ou tard.

L’autorité parentale exercée conjointement est un leurre, une source de conflits potentiels, un germe de divorce introduit à l’aura du mariage, dans son contrat même.

Le rôle et les fonctions distinctes de chaque genre ne sont plus assez précisés  et les devoirs conjugaux s’estompent face à la réalité de la vie.

Enfin, le divorce devrait être un acte gratuit (comme l’est le mariage), en cas de consentement mutuel.

 

 

 

Mariage et éthique judéo-chrétienne

Le mariage, terrestre et temporel, ne peut engager sur un projet de vie…….à vie !

Le but du mariage étant de fonder une nouvelle famille, la responsabilité du couple s’exerce dans :

-          Le devoir de procréation (fonder sa famille)

-          L’éducation des enfants

-          La survenance aux besoins de la famille

-          Le tutorat vers la vie d’autonomie de ses jeunes membres

Une fois cette mission accomplie jusqu’au bout, par le couple-parents, le mariage devrait pouvoir être renouvelé (ou dissous, sur simple consentement). Le renouvellement de la promesse par les époux ne se faisant que s’il y a harmonie et entente entre eux. Si ce n’est plus le cas : quel intérêt de poursuivre une vie d’affrontement ou d’ennui mutuel ?

Le couple qui se trouve seul avec lui-même, une fois les enfants partis, doit pouvoir se séparer librement (notion plus importante encore que celle de liberté ; l’engagement d’origine ne devant plus faire obstacle aux effets de désenchantement réciproque du couple qui a vécu) et retrouver leur statut de célibataire respectif, lorsque les deux conjoints en sont d’accord. Pour moi, le vieux couple a moins de sens, l’union de la chair s’étant altérée avec le temps et la vie commune pouvant présenter parfois plus d’inconvénients et de nuisances que d’avantages mutualisés.

Au plan du cérémonial 

Impossible pour moi d’adhérer au concept du symbole des alliances (plus communément simples bagues) que l’on doit passer au doigt de son/sa partenaire, lors d’une cérémonie de mariage.

L’échange des anneaux est un rituel cérémonial qui me répugne, et qui, à mes yeux, s’apparente au baguage des volailles ou pigeons et autre bétail. C’est très difficilement que je me suis laissé convaincre par le prêtre qui nous a mariés, mais je ne l’aurais pas porté longtemps, en ce qui me concerne, car je n’ai jamais aimé les bagues ou chevalières en tous genres et jamais souhaité, de ce fait, en porter.

Pour moi ce sont les actes, les comportements et les intentions qui comptent, et non pas les apparences ou enjolivements de cérémonie.

Les anneaux après tout, ne sont que deux morceaux de métal, même si ce dernier peut être précieux.

 Christian  BERNADOU

(réflexions sur le mariage)

5 mai 2008

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