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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 00:18

L’Amour doit-il être exclusif ? C’est bien là l’une des questions de fond qui divise hommes et femmes. Certains croient que Oui ; d’autres pensent que Non.

Le mariage est une institution qui enferme l’amour dans la sphère de l’exclusivité et rend très contrevenante toute idée du contraire, tout retrait de ce principe de moralité, tout recul ou retour en arrière, une fois l’engagement prononcé.

Pourquoi donc ? L’amour dans le mariage devient alors renoncement à une partie de soi-même, une part de sa liberté devient soudain placée sous tutelle conjugale. Pourtant, cette liberté des droits individuels qui nous est si chère, pour laquelle nous nous sommes battus, reste fortement ancrée au fond de la personne humaine que l’on est et que l’on reste, mariée ou pas. L’Union ou le contrat d’un jour peuvent-ils modifier cet axiome là ? Ma réponse est non. Le principe de liberté prime dans une situation de mésentente conjugale. J’accorde qu’il est essentiel  d’accorder à la confiance mutuelle toutes ses chances en priorité, avant d’évoquer sa liberté d’individu.

Le couple reste une addition de deux individualités, l’entente entre elles pouvant se révéler excellente ou imparfaite. Que peux-il vraiment faire dans la deuxième hypothèse ?

Aller voir si ailleurs il n’y aurait pas du meilleur ? Rester sagement à attendre la fin d’un orage passager ? Prier pour que l’autre entende raison ou se plier à ses exigences, sachant qu’une solution de compromis ne pourra durer qu’un temps et que le problème se présentera de nouveau sous une autre forme ?

Je ne crois pas que l’homme soit conçu pour vivre un seul amour humain, l’amour n’étant que terrestre, ni non plus qu’il puisse se résigner en un temps désigné, à vivre pour le restant de ses jours avec une seule et même compagne.  En effet, l’homme n’est jamais seul maître de son avenir, ni de son destin !

Les sentiments évoluent : ils peuvent grandir ou décliner avec le temps et vouloir les entretenir est une gageure qui souvent ne sert qu’à perpétuer la souffrance sans pour autant en recueillir la gratitude espérée. Face à l’amour malheureux, l’on doit être préparé à changer d’attitude, à se reconstruire. Si l’on n’atteint pas la plénitude légitimement attendue avec la personne que l’on s’est choisie, très vite l’on en cherchera une autre, capable de répondre à cette attente et l’on signera un nouvel engagement.

Les femmes ont tellement de grâce, de beauté, de présence tous azimuts et de liberté dans la prise de décision de nos jours, que l’homme moderne ne tarde pas à succomber sous leur charme, ravi, séduit puis conquis pour de bon. Il oublie alors ses engagements d’homme marié, son statut du moment, afin de combler toutes les lacunes, tous les manques affectifs qu’il a accumulé progressivement dans sa vie de couple imparfaite, inéluctablement enraciné dans les problèmes matériels de son existence quotidienne.

L’homme a de multiples facettes, états d’âme et par conséquent, se trouve exalté et séduit par toutes ces différences que peuvent lui offrir d’autres visages féminins, jusqu’au plus intime de leur être : la grâce de leur corps !

Comment alors désavouer, blâmer l’homme, façonné par la nature, vivant de son essence, pour exercer ces forces vives dont la nature l’a doté ? Affirmer le contraire c’est quasiment nier la vérité profonde de l’homme. Agir ainsi est presque de l’innocence. Sauf si c’est pour le vouloir, le mal qui peut être fait n’est pas volontaire, puisque l’homme se laisse emporter par un sentiment qui n’est autre que de l’amour (dévié certes, mais amour quand-même, et l’amour sincère ne saurait être comparé au mal).

L’homme, en ce sens, ne fait qu’obéir aux lois de sa condition (pourquoi  lutter contre ?) S’il les maitrise, au prix d’un combat intérieur, très perturbateur pour lui, il n’est pas heureux pour autant. S’il  lache prise, il n’est pas heureux davantage.

Quel est donc pour cet homme le juste milieu, la voie de la sagesse ? Ma conviction est qu’il faut une déculpabilisation de l’infidélité passagère tout en revalorisant la force de la fidélité long terme, durable.

Tous les humains ne sont pas encore mûrs pour soutenir cette vision plus conforme à la réalité des sentiments humains qui  nous animent : l’Amour doit être unique, certes, mais nos amours sont pourtant multiples (c’est inné). Ce sont les hommes, afin de mieux réguler la société et de cadrer nos relations, qui ont institué cette relation d’une vie, une femme ! Le divin lui, ne nous demande que du respect pour les femmes, pour Eve, sa créature. C'est-à-dire, de na pas les faire souffrir, mais ce sont elles parfois qui peuvent nous faire souffrir, nous les hommes. Alors ?

Cette duplicité ou cette ambigüité des sentiments s’est toujours exprimée au travers des âges pour ne pas vouloir le reconnaître et l’admettre aujourd’hui. Les temps et les lois changent mais l’homme ne changera pas ce dont il est fait : la diversité !

Ainsi soit l’Homme !

DEMOCRATE

 

 

 

 

 

 

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