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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 00:15

 

Qu’est-ce qui pousse tant les hommes et les femmes à encore vouloir se marier à notre époque ?

Pourquoi les hommes en ont-ils encore le désir alors que les femmes, ayant conquis  plus de  libertés, d’autonomie, voire d’indépendance même  par rapport aux pesanteurs des cercles sociaux du passé, vont, une fois passé contrat,  un jour ou l’autre leur poser problème, au point qu’ils regretteront sans-doute leur engagement ?

Le mariage au long cours, en notre siècle, devient une tendre mais douloureuse utopie. Il n’a plus lieu d’être un objet de discorde pour qu’ensuite ses vagues d’échecs viennent encombrer les tribunaux.

Personne ne peut plus avec grande certitude s’engager à vie dans cette voie. Pourquoi ?

C’est tout d’abord la conquête de nouvelles libertés, d’une nouvelle autonomie professionnelle et financière pour les femmes qui fait qu’elles sont devenues des décideurs incontournables dans le couple, privant le mâle de bien de ses pouvoirs décisionnels historiques (alors qu’il restera toujours un mâle qui, lorsqu’il voit son esprit d’initiative bridé ou contesté par son alter ego, entrera alors inévitablement en conflit ou en détachement). Cela  ne peut que nuire à la longévité du couple et au  pacte conjugal. C’est sans appel et l’actualité le confirme chaque jour un peu plus, sauf dans les cas où les rôles s’inversent, là où l’homme s’oublie dans une sorte de féminité bis au sein du foyer ! Cette égalité est à la base du changement de mœurs et de comportements auquel l’on assiste aujourd’hui au sein des familles, si bien que celle-ci finit par imploser. Le concept de ménage a de ce fait évolué, entrainé dans ce tourbillon d’un nouvel existentialisme où chacun des membres doit veiller individuellement à son propre épanouissement, au point que cela prime sur le bien-être collectif.

C’est le modèle vers lequel  nous tendons, encouragé à s’y conformer par les médias  notamment.

Fonder une famille devient une aventure hasardeuse, incertaine, car le poids de la société moderne, l’instabilité du monde du travail, ne garantissent plus la sécurité, et avoir à charge de longues années durant d’autres personnes dans son foyer est un risque trop grand, la cause de problèmes insurmontables parfois, l’enlisement peut-être dans la précarité ensuite.

 

Le couple est aujourd’hui une source de frustrations à venir. Adolescent, l’on apprend à se libérer progressivement de la tutelle de ses parents, à s’autogérer ensuite, à s’assumer en tant que jeune adulte. Et l’on y parvient de plus en plus tard, tant pour les jeunes les conditions de démarrage sont devenues un parcours du combattant.

Alors, pourquoi donc vouloir se marier et reconstituer un cercle familial où toutes les difficultés que l’on a éprouvées avec père et mère, frères et sœurs, vont réapparaître différemment, parfois plus violemment, dans un état de conjugalité  égalitaire et ingérable ?

S’engager, c’est s’enfermer dans une nouvelle sphère conflictuelle, du fait de l’égalité homme-femme, de cette dualité, et croyez-moi, l’homme a plus à perdre que la femme dans cette situation.

Le contrat d’exclusivité que scelle le mariage va le priver d’autres horizons, d’autres ambitions, le recentrant sur le cercle commun et étroit de la famille, encore plus restreint et contraint du fait de l’égalité légale, le privant de plus d’ouverture et de temps à consacrer à son activité sociale pourtant plus large et plus enrichissante. Le temps de la lune de miel écoulé, la réalité de ce vieux conflit d’intérêts homme-femme reprendra le dessus et génèrera la discorde (et la violence conjugale, phénomène contemporain expansif).

Non, l’état marital n’est pas bon dans le contexte de notre siècle et surtout, très désavantageux pour l’homme. L’épouse va lui demander de s’occuper aussi des couches bébés  et il devra peu à peu se détacher de ses amis, accaparé par une kyrielle de devoirs dits domestiques. Or ce n’était pas tant le cas autrefois, mais çà devient un peu la règle aujourd’hui,  hélas pour l’homme !

Or, le « domestique » n’apporte rien de bon pour l’homme (si non de le féminiser un peu plus !) d’où cette grande lassitude qui s’installe dans le couple  lorsque la famille s’agrandit et surtout avec l’avancée en âge des partenaires. Cette lassitude se produit de plus en plus tôt de nos jours. Plus vite que la femme, à l’instinct plus  maternant, l’homme se lasse de cet enfermement.

De tous les cercles sociaux, parce qu’on ne l’occupe qu’à deux, en face à face et sans arbitre, le couple est de loin le plus fragile, le plus difficile à assimiler, à intégrer et surtout à durer. Alors, mon conseil aux jeunes est celui de ne pas s’engager  dans un concept qui, au départ certes, séduit, mais qui n’apporte pas dans sa finalité autant de bonheur qu’on se l’imagine !

La vie à deux est éprouvante et n’est pas ce qu’il y a de mieux et surtout le mariage fait courir un trop grand risque de déceptions et peines à venir, car si l’union ne tient pas la route, il y aura toute la lourdeur des procédures de divorce inclues dans ce type de pacte, pour pouvoir s’en défaire, alors que cela pourrait être naturellement évité en ne pas s’engageant.

L’homme et la femme sont aux antipodes psychologiquement et, pire encore, la femme ayant voulu atteindre un niveau d’égalité parfaite avec l’homme, jusque dans l’alliance, l’homme qui se marie se trouve désormais  contraint  d’accueillir en son foyer un rival potentiel en l’épousant. Cela ne devient apparent, certes, qu’après quelques années de vie commune, temps plus ou moins long selon les efforts de conjugalité de chacun pour maintenir le cap avec son vaisseau qui ne cesse de dériver.

 Mais après, l’homme devra choisir entre la guerre déclarée ou la frustration silencieuse.

Pensez-y : jusqu’à  la minute même où vous allez signer un tel pacte, il n’est jamais trop tard pour se rétracter.

 

Mars et Vénus n’ont jamais été faits pour s’entendre, mais juste pour pouvoir perpétuer notre espèce, si non notre genre aurait été unique et les sexes n’existeraient pas. La nature l’a voulu ainsi mais si elle avait besoin de s’exprimer ainsi, quelle soit pensante ou non pensante, elle n’avait pas semble- t’il intégré au départ, la notion conflictuelle que son concept ou sa force pouvait occasionner.

DEMOCRATE

 

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